Pourquoi les chiens d’aide à la personne ne sont-ils plus « réformés » mais « sortis de programme » ?

mention chien réformé barré corrigée par la mention adéquate "chien sorti de programme"

Dans tout programme, il y a toujours eu des chiens qui n’allaient pas au bout de leur éducation.

 Les chiens d’aide aux personnes du réseau de Canidea, qu’ils soient guides, d’assistance ou de médiation, font l’objet d’une sélection rigoureuse en plusieurs étapes.

A toutes ces étapes, certains d’entre eux sont écartés. Plusieurs options se présentent alors en fonction des raisons pour lesquelles le chien ne peut poursuivre son éducation ou être remis.

 

S’il a des problèmes de santé ou des troubles comportementaux, il est mis à l’adoption d’une famille dans laquelle il ne travaillera pas.

S’il a de simples inaptitudes pour une spécialité, il est alors réorienté dans le réseau vers une autre spécialité dans laquelle il sera compétent. C’est ici que le terme « réforme » est encore malheureusement utilisé :

les éducateurs canins, les moniteurs, les familles d’accueil l’emploient pour signifier que le chien est sorti du programme.

Le problème du terme « réforme » est qu’il renvoie à une réalité qui n’est pas celle du monde du chien d’aide aux personnes.

chiot golden retriever couleur sable

 En effet, dans l’industrie agro-alimentaire, un animal réformé est abattu.

Cela ne correspond en aucun cas au devenir des chiens guides, d’assistance et de médiation du réseau de Canidea et ceci pour plusieurs raisons.

 

Loin du monde des animaux de rente, ces derniers sont un souci de préoccupation permanente, à tel point que les familles d’adoption et de retraite doivent correspondre à des critères bien précis pour pouvoir accueillir à un tel chien et garantir son bien-être.

 

Ensuite, tous les chiens « réformés » ne le sont pas au sens où ils ne travailleraient plus.

 

Effectivement, certains ne travailleront jamais mais d’autres deviendront chiens d’assistance ou de médiation dans une autre spécialité. Si la nouvelle activité n’est pas dans l’association qui a supervisé sa primo-éducation, celle-ci reste d’intérêt général dans le monde du handicap. Il est dommage pour les éducateurs canins, les moniteurs et les familles d’accueil d’associer un terme aussi péjoratif que « réforme » à un chien qui apportera de l’autonomie et du bonheur à une personne handicapée. 


Pour toutes ces raisons, il est plus adapté de dire du chien qu’il est « sorti de programme »


Cela inclut les chiens qui sont chiens mis à l’adoption, et ceux qui vont devenir chiens d’assistance dans une autre spécialité ou de médiation qui sont appelé chiens réorientés. Après tout, un échec n’en est pas nécessairement un pour tout le monde : il peut se transformer en réussite ailleurs, voire être source de bonheur.