
Bonjour Philippe, pourriez-vous vous présenter ?
Bonjour je m’appelle Philippe DUVAL, j’ai 71 ans, je suis président de l’école chiens guides d’aveugles Provence Cote d’Azur Corse (ne pas oublier nos amis Corse). Je suis en retraite tout en ayant une activité à côté.
Comment avez-vous rejoint les chiens guides ?
Je suis venu par la petite porte si je puis dire. J’ai commencé comme famille d’accueil puis, petit à petit, en fréquentant l’association, je suis rentré dans le conseil d’administration pour ensuite occuper le poste de trésorier et enfin celui plus récemment de président.
Pouvez-vous nous dire quelques mots sur l' ACGA PCAC ?
L’école Provence Côte d’Azur Corse est une des plus anciennes écoles des écoles fédérées de la Fédération Française des Associations de Chiens guides d’aveugles. Nous avons fêté nos 60 ans.
En 2021 nous avons remis 22 chiens, ce qui est une très belle performance, la meilleure que l’on ait faite. Nous sommes dans des objectifs autour des 15-20 chiens. Cela dépend beaucoup des équipes, de beaucoup d’autres choses dont nous n’avons pas la maîtrise (sorties de programme des chiens, situation sanitaire, appariement idéal de la personne déficiente visuelle et du chien….)
Nous avons 2 centres d’éducation : un à Èze (06) et le deuxième à Lançon-Provence (13). Nous avons en projet d’ouvrir un troisième centre dans la Drôme, à Etoile-sur-Rhône. Il y a 18 salariés dont 8 éducateurs moniteurs. Notre siège social est en plein Nice, rue Michelet.
Nos ressources sont essentiellement des dons et des legs avec quelques petites manifestations telles que la vente de roses ou la participation à des foires (Marseille, Brignoles, Nice). Celles-ci visent surtout à nous faire connaître sur la région.
Vous fêterez cette année vos 3 ans chez Canidea, quel premier bilan tirez-vous ?
Nous nous sommes toujours posés des questions au sein des écoles et particulièrement au sein de la nôtre, de savoir ce que l’on pouvait faire des chiens qui ne peuvent pas devenir chiens guides. C’était pour nous une perte du potentiel d’un chien qui, soit retournait à l’adoption soit était gardé par la famille d’accueil. Le fait d’avoir créé Canidea permet de mutualiser des chiens vers d’autres spécialités. Nous avons notamment remis l’année dernière un chien à l’association ACADIA qui s’occupe des enfants diabétiques.
Je fais aussi partie de la commission réglementation. On s’aperçoit que les chiens guides sont un monde mais qu’il y a encore beaucoup de choses à faire sur les chiens d’assistance d’autres spécialités et les chiens de médiation. Il faut qu’on arrive non pas à réglementer pour réglementer mais à poser des normes pour que chacun puisse savoir de quoi l’on parle lorsqu’il s’agit d’un chien d’assistance ou d’un chien de médiation. Avec Canidea on avance.
C’est aussi intéressant de rencontrer, sur la base du chien, des gens qui souffrent d’autres handicaps et de pouvoir contribuer comme on le fait aujourd’hui dans le cadre des écoles de chiens guides.

Le mot de la fin est pour vous...
Comme le dit souvent notre vice-présidente Suzanne CASTILLO, il faut voir les deux bouts de la laisse. C’est-à-dire qu’il ne faut pas voir uniquement le bout de la laisse où il y a le chien, il faut aussi et peut-être surtout voir la personne déficiente, à l’autre bout. Il est nécessaire de travailler avec le chien en ayant en tête que ce chien va être remis à quelqu’un qui en a besoin. Les techniques d’éducation ne suffisent pas : l’objectif est bien de palier le handicap, et pour cela, il faut savoir conserver cet objectif dans le quotidien.
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