
Bonjour Julie, pouvez-vous vous présenter ?
Bonjour ! Je m’appelle Julie EHRET et je suis responsable formation et technique au sein de la Fédération Française des Associations de Chiens guides d’aveugles que j’ai intégrée en octobre 2017.
Quand est née la FFAC ? Quelles sont ses missions ?
La Fédération Française des Associations de Chiens guides d’aveugles (FFAC) a été fondée en 1972 et est reconnue d'utilité publique depuis 1981. Elle regroupe 9 associations régionales, 16 centres d’éducation, 1 association nationale d’utilisateurs (Association Nationale des Maîtres de Chiens Guides d’Aveugles), 1 centre d’éducation de chiens guides pour enfants et adolescents (Fondation Frédéric GAILLANNE) et 3 centres d’élevage de chiots.
La FFAC s’organise autour de 4 missions principales :
- La formation et son financement
- Le soutien des associations adhérentes
- L’accessibilité et la libre circulation des utilisateurs de chiens guides
- La représentation auprès des institutions publiques et privées et la coordination des actions de ses membres
Les chiens guides d'aveugles œuvrent depuis plus de 46 ans au côté des personnes déficientes visuelles en leur remettant gratuitement un chien guide afin de les aider à être plus autonome. Grâce à la générosité du public 5 200 chiens guides ont été remis à ce jour par les écoles fédérées.
Quel est votre rôle au sein de la FFAC ?
J’ai une double casquette qui se répartit entre la formation et la technique.
Côté formation, avec la collaboration d'Anne VIOT, chargée de missions à la FFAC, nous mettons en œuvre les formations longues pour devenir moniteur et éducateur de chiens guides par le biais de l’organisme de formation de la FFAC. Je suis également en charge de la formation continue de l’ensemble des personnels des 16 associations du réseau. Le recueil des besoins permet à la FFAC de proposer aux associations des réponses formation adaptées et visant le développement des compétences. Je travaille avec un réseau de formateurs internes et d’intervenants extérieurs et suis en lien avec les étudiants et leurs tuteurs.
Côté technique, j’anime un réseau d’experts techniques dont l’objet est d’échanger sur les pratiques respectives et de mutualiser des outils ou des techniques. Les Associations du réseau sont particulièrement demandeuses de se rencontrer, de partager leurs expériences et de comparer avec ce qui se fait ailleurs pour progresser et développer leurs compétences. C’est ce réseau qui a permis de mettre en place le Certificat d’Aptitude au Guidage du chien qui est une reconnaissance de la compétence du chien à guider et qui est un outil utilisé maintenant dans toutes les Associations labellisées.

Quels sont les projets en cours au sein de votre service à la FFAC ?
Plusieurs projets sont actuellement en cours. D’abord, nous souhaitons obtenir une inscription de notre formation de moniteur de chiens guides au Répertoire National de la Certification Professionnelle, comme c’est le cas pour la formation d’éducateur. Cela valoriserait la qualité de la formation que la FFAC met en œuvre et permettrait une reconnaissance professionnelle extérieure du métier de moniteur.
Ensuite, après avoir obtenu un référencement Datadock pour notre organisme de formation interne, nous visons la certification Qualiopi afin d’attester la qualité de notre processus de développement des compétences.
Enfin, depuis la période de confinement et l’impossibilité de maintenir les formations en présentiel nous allons réfléchir à des modalités de formation à distance pour nos formations longues.
Comment êtes-vous impliquée dans CANIDEA et quels sont les bénéfices/inconvénients de cette implication ?
Je représente la FFAC au sein de la Commission formation de CANIDEA depuis 2019. J’y vois l’opportunité de partager sur mes pratiques avec les membres qui dispensent de la formation. S’enrichir des expériences des autres est l’occasion de faire évoluer nos angles de vue et progresser sur nos façons de faire.
Le mot de la fin est pour vous...
Je ne viens ni du secteur social, ni du domaine canin mais j’ai grand plaisir à exercer dans ce mouvement qui donne du sens à mon métier. J’apprécie particulièrement de participer à cette grande chaîne de solidarité autour de l’accès à l’autonomie des personnes déficientes visuelles.
Merci Julie !