Canidea est née en 2015. Elle réunissait alors 4 membres fondateurs : aujourd’hui, la confédération est composée de 11 membres. Certains sont d’envergure nationale, d’autres régionale. Des membres reconnus d’utilité publique côtoient des associations loi 1901 ou 1908 dont l’objet social est d’intérêt général. Un membre a le statut de fondation. Certaines structures vivent grâce au bénévolat de quelques dizaines de personnes tandis que d’autres s’appuient sur un réseau de plusieurs centaines de bénévoles. Les organisations les plus anciennes comptent leurs âges en décennies tandis que les nouveaux nés soufflent à peine quelques bougies. Pourtant, tout ce monde collabore en appréciant, entre autres qualités, la force des uns et le dynamisme des autres. Alors, c’est quoi la méthode Canidea pour travailler ensemble ?
Se réunir autour d’un intérêt commun : la mise en place de la charte éthique et déontologique et l’instauration des canidéennes

Les premières réunions de Canidea se sont concentrées sur l’envie de créer une organisation « chapeau ». Etant donné que des membres éduquaient des chiens guides/d’assistance tandis que d’autres des chiens de médiation, il a fallu clarifier l’intérêt de travailler ensemble et surtout le périmètre d’intervention de la confédération. Après avoir listé les différences et les points communs des différentes associations, les membres fondateurs ont arrêté une ambition commune : le développement du chien d’aide à la personne en France, plaçant derrière ce vocable les chiens guides, les chiens d’assistance et les chiens de médiation.
Se reconnaissant dans ce souhait d’union, de nouveaux membres ont rejoint Canidea. Il est alors devenu urgent de poser le socle de valeurs distinguant les membres de Canidea et posant les conditions déontologiques des activités des associations. Le Conseil d’Administration de Canidea a fait appel à des personnalités scientifiques extérieures aux associations pour un premier travail collectif : le conseil scientifique et technique de Canidea est né. Sa première mission a été la rédaction de la charte éthique et déontologique. Celle-ci engage tous les membres de Canidea : son non-respect entraîne l’exclusion. De même, les candidats à l’adhésion doivent la faire ratifier par leur conseil d’administration.
Cette première production a lancé une dynamique pour d’autres travaux. Les membres ont alors exprimé le besoin de se retrouver en dehors des assemblées générales pour échanger sur différentes problématiques. Les premières « canidéennes », séminaire annuel de deux jours réunissant des salariés, des bénévoles et des bénéficiaires des membres de Canidea, ont eu lieu en 2017. De ces premières canidéennes ont émergé les commissions. La notion de réseau était éprouvée : Canidea, en tant qu’organisation chapeau, est confirmée comme plateforme facilitant les échanges et les prises de position commune. Il restait à organiser les outils de travail.

Définir ensemble les objectifs
En effet, lorsqu’un réseau réunit des membres aux intérêts assez distincts sur un territoire aussi large, il est indispensable de structurer et d’optimiser le mode de fonctionnement. Des problématiques communes et des objectifs de résolutions se sont imposés dans les débats. Trois commissions ont été créées pour répondre aux besoins d’échanges et à la nécessité d’élaborer des solutions communes.
· La commission « réglementation » assure une veille réglementaire, identifie les points clés de la réglementation sur lesquels des modifications ou des apports doivent être effectués et formule des propositions dans le cadre de plaidoyer.
· La commission « certifications et procédures » formalise les activités de sorte à attester de la qualité du travail accompli par les membres de CANIDEA et défendre celui-ci au niveau national et international.
· La commission « partenariats et développement » établit la stratégie de développement de CANIDEA et réfléchit aux modalités de financement des activités de la confédération et de ses membres.
Les commissions sont ainsi des plateformes de travail collectif qui garantissent les échanges et qui produisent des outils communs pour l’ensemble des membres.

LE FONCTIONNEMENT DES INSTANCES

Horizontalité et démocratie
Canidea se base sur un fonctionnement horizontal : les membres sont égaux entre eux et la confédération a un rôle de coordination entre eux. Ainsi, chaque voix compte au même titre que les autres et Canidea encourage les pratiques collaboratives au sein de son réseau en s’appuyant sur le pouvoir d’agir de ses membres, dans leur diversité. Le travail des commissions est nécessairement plus long puisque chacun est entendu. Cependant il s’accomplit dans la bonne entente et le résultat est à la hauteur de l’investissement de chacun. Cette méthode de travail a permis de produire des prises de position commune ou encore des outils tels que les certificats d’aptitude de chaque spécialité. Elle est assurément la clé de voûte du réseau, d’autant plus qu’elle nourrit l’intelligence collective de Canidea. Car on ne peut travailler ensemble que si chacun peut exprimer sa voix en se sachant entendu.